- galfâtre
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⇒GALFÂTRE, subst. masc.Vieilli et fam. Goinfre; propre à rien. La politique et la religion, ces deux sciences débonnaires et si prodigieusement faciles, — comme chacun sait, — que le premier galfâtre venu peut y exceller (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 10). En un coin de la salle, à une table séparée, s'emplissait d'un rata fortement alliacé un galfâtre à grosses joues (FRANCE 1907).Prononc. et Orth. : [
]. Sans accent circonflexe ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e. Avec ou sans accent ds Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1808 « sobriquet d'un garçon d'hôpital ou d'auberge » (HAUTEL); 1835 « bon à rien » (BALZAC, Lettres Étr., t. 1, p. 281). Peut-être altération, au moyen du suff. péj. -âtre de galefretier « ouvrier calfat » (1542, RABELAIS, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, XX, 59 var.); « bon à rien, vaurien » (1564, ID., Prologue livre V, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. III, p. 9), dér. de gallefreter « calfater » (1542, ID., Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, I, 149 var.), lui-même altération d'un plus anc. galefeustrer (1478), v. calfeutrer, ou bien, d'apr. WARTBURG, dér. de galfat, forme dial. de l'Ouest du fr. calfat1 (cf. FEW t. 2, p. 57b et 58a; BL.-W. 5). Bbg. COLOMB. 1952/53, p. 92, 119; pp. 322-323.
galfâtre [galfɑtʀ] n. m.ÉTYM. 1835, Balzac; surnom d'un valet d'auberge, 1808; p.-ê. de galfat, var. régionale (Ouest) de calfat, avec suffixation péjorative (par allus. à un travail immobile, salissant ?), ou (Guiraud) composé par juxtaposition de rad. synonymes : galer « s'amuser » (→ 2. Galer) et anc. franç. fatrer « ravauder » (→ Fatrasser; cf. aussi jean-foutre).❖
Encyclopédie Universelle. 2012.